Tests de performances dans le désert - Djibouti

06 juin 2018



Pour qu'un système soit performant, il est nécessaire de mener des tests aux limites. Nous avons donc décider de nous rendre dans conditions extrêmes de température et avec une couverture réseau quasiment inexistante, et c'est en Afrique que nous nous sommes rendus pour cette campagne de tests.

 

Mission de sauvetage en plein désert

C'est dans la région de Djibouti que nous avons décidé de mener notre campagne de tests début 2018. N'ayant pas encore les autorisations de vol à cette époque, les tests de mission SAR ont eté effectués au sol, en 4x4. Nous sommes partis de Djbouti, direction le désert et plus particulièrement le lac Assal, soit une centaine de kilomètres réalisés avec plus de 45 degrés de température. Durant ce trajet, nous avons voulu vérifier que la communication radio était opérationnelle bien qu'étant au milieu de nulle-part. Notre système étant prévu pour fonctionner avec très peu de bande passante réseau, nous avons réussi à couvrir la quasi totalité de notre déplacement, et pourtant nous étions au sol dans notre pickup, au milieu des montagnes Djiboutiennes. 

La trace qui est montrée sur la cartographie ci-dessus est celle qui a été reçue sur l'interface du centre de secours aérien, le RCC de Lyon : notre déplacement a donc pu être suivi depuis la France en temps réel, et nous avons pu échanger des messages textuels avec les opérateurs via l'interface de dialogue "chat".

 

Mission de sauvetage en mer

Nous avons également voulu tester le potentiel de communication en mer : jusqu'à quelle distance des côtes pouvions-nous continuer à dialoguer avec la France ? Nous repartons en mission accompagnés par le RCC de Lyon : c'est une simulation de sauvetage en mer que nous réalisons. Là encore, nous avons été surpris du potentiel réel de notre système : le bateau que nous avons pris nous a mené à 20 km des côtes. Le réseau GSM n'était quasiment plus disponible, il était impossible de charger une simple page web sur notre smartphone tellement le réseau était dégradé, mais le mince filet de communicatoin que nous captions était suffisant pour continuer de dialoguer avec l'interface du centre de secours RCC. Le système que nous utilisions n'était pas encore équipé d'interface satellite, nous nous basons donc sur le réseau local, qui n'est pas d'une très grande qualité.

Il peut arriver à de rares occasions que le système se trouve déconnecté du réseau, par exemple si nous nous éloignons trop des côtes. Nous proposons donc deux solutions pour résoudre ce problème :

  • soit la mise en place d'une communication satellite, qui garantit une connexion permanente au système
  • si la connexion satellite n'est pas disponible, nous mémorisons tous les messages : dès que le réseau redevient un minimum accessible, les messages non envoyés sont automatiquement réémis vers le centre de secours. Il n'y a aucune perte de messages.

Vous pourrez voir ci-dessous un aperçu des messages échangés avec le RCC, ainsi que la trace du bateau captée depuis la France.

 

samar sauvetage helicoptere en mer communication  

 

Résistance environnementale

Comment réagit notre système avec des températures suérieures à 45 degrés ? Très bien !  Nous avons sélectionné des équipements adaptés aux plus fortes contraintes car notre système doit être robuste. Il fonctionne donc dans de larges bandes de températures, il résiste aux chocs, aux vibrations, il a une autonomie supérieure à 12h en usage intensif, il est utilisable avec des gants et est étanche. Nous garantissons ainsi une longévité accrue, couplée à une garantie de service et une maintenance annuelle qui répond à toutes les exigences qui nous ont été formulées par l'armées de l'air.